Les résultats montrent que le congé de paternité est entré dans les moeurs avec 78% des pères ayant pris leur congé paternité dans leur intégralité (seulement 47% des cadres dirigeants). Toutefois, les inégalités persistent car à l’arrivée d’un enfant, les pères ne sont que 6% à réduire ou à arrêter leur activité contre 50% des mères.
Mêmes inégalités du côté de la répartition des tâches : 55% des mères disent prendre majoritairement en charge les responsabilités parentales et la charge mentale associée contre 8% des pères. Et pourtant, un décalage peut s’observer entre la réalité des pratiques et le ressenti exprimé. La moitié des pères (55%) estiment se charger des tâches parentales à égalité avec leur conjoint.e, assertion cautionnée par à peine un tiers des mères.
Même ambivalence dans le sentiment de l’impact de la grossesse et de la parentalité sur la carrière, puisque 84% des femmes reconnaissent un impact négatif de la maternité sur fond de sexisme ambiant souvent fort. De même, seuls 6% des parents ont le sentiment de pouvoir profiter tout à fait de leur enfant autant qu’ils le souhaiteraient, mais dans le même temps, plus de 70% des pères et des mères se disent satisfaits en termes d’articulation de leur vie familiale et professionnelle. Enfin, on constate une assez grande méconnaissance des droits associés à la parentalité et les politiques d’entreprise menées en la matière sont jugées insuffisantes ou méconnues.