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Parcours - Absentéisme : mettre la santé mentale au cœur de votre stratégie

Le parcours sur la santé mentale, en partenariat avec Alan, débute aujourd'hui ! Dans un contexte où l'absentéisme au travail représente un coût colossal, il se révèle impératif de prendre en compte l'influence du bien-être mental. En effet, des facteurs tels que les RPS, le sentiment de manque de soutien de la hiérarchie et des ressources humaines, contribuent aux arrêts fréquents, impactant la productivité. État des lieux sur le sujet par Lydia Martin, psychologue du travail.
Sommaire

Adopter une approche préventive et investir dans le bien-être mental n’est pas une simple posture. Il s’agit de créer les conditions nécessaires à une culture d'entreprise solide où les collaborateurs s’épanouissent et se développent professionnellement.

L’impact du bien-être mental sur l’absentéisme

Un rapport de l’Institut Sapiens estimait en 2019 le coût de l'absentéisme pour les entreprises françaises à environ 108 milliards d'euros par an. Cette somme vertigineuse englobe les dépenses liées au remplacement temporaire des salariés et aux services de santé associés. 

Les causes de l'absentéisme sont multiples et propres à chaque entreprise. D’après une étude de l’institut Jean Jaurès, 17 % des salariés qui ont été arrêtés en 2022 mentionnent les risques psychosociaux (RPS) et 32 % soulignent une grande fatigue.

S’engager dans une démarche préventive

Il est tout d’abord essentiel de mener un diagnostic propre à son entreprise pour identifier les causes spécifiques de l'absentéisme. L'évaluation des RPS doit se faire en concertation avec tous les acteurs concernés au sein de l’entreprise, car il s'agit avant tout d’une démarche collective. À cette étape, il est important de mettre en lumière tous les risques possibles pour établir un plan de prévention répondant à un maximum de besoins.

C’est la démarche qu’a suivie Alan en analysant les causes invoquées par ses collaborateurs lors de leur départ. À travers des entretiens, l’équipe RH a pu identifier des motifs de départ récurrents en lien avec le rythme de travail. Le processus de recrutement, les programmes d’intégration et la formation des coachs ont été améliorés pour mieux prendre en compte ces raisons. Voici quelques exemples d’actions concrètes :

Plus de sens donné aux missions 

La direction prend soin dans sa communication interne de donner du sens au projet collectif pour permettre à chaque collaborateur d’identifier son impact au sein de l’entreprise.

La ritualisation de rétrospectives

Déjà largement pratiquées par les équipes techniques, les rétrospectives ont été étendues dans l’ensemble de l’entreprise. À la fin de chaque projet, un temps est désormais dédié à l’échange entre collaborateurs. Cet échange permet d’analyser ce qui a fonctionné, ce qui a moins bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré pour la période à venir.  Les risques liés aux relations interpersonnelles, à la répartition du travail sont ainsi mieux identifiés pour agir dessus.

Renforcer la formation des coachs

Les coachs sont les pivots de la culture d’entreprise d’Alan. Investir dans leur formation, notamment pour mieux comprendre et répondre aux attentes et aux problématiques rencontrées par les salariés qu’ils accompagnent est crucial. Un des outils mis à leur disposition sont des masterclass données par des coachs expérimentés de l’entreprise qui partagent leur savoir et conseils.

Un parcours de formation pour les managers sur la prévention des RPS

Souvent en première ligne face aux RPS de leurs collaborateurs ; les managers sont formés sur les signes avant-coureurs et la posture à adopter en cas de difficultés.

La mise en place de dispositifs d'écoute et d'accompagnement psychologique

Les collaborateurs peuvent accéder anonymement et gratuitement à ces ressources quand ils se retrouvent dans une situation difficile.

Ces mesures ont permis de réduire l'absentéisme, d'améliorer l'atmosphère de travail, et d'augmenter la productivité globale. Elles montrent que les programmes de prévention et de soutien psychologique ne sont pas une charge mais un véritable levier de performance pour les entreprises. Investir dans le bien-être mental des salariés permet de bâtir une culture d'entreprise solide, dans laquelle chaque salarié se sent valorisé et soutenu.

Pour Juliette Raimbault, DRH France chez Alan, « le sujet de la santé mentale des collaborateurs peut sembler vertigineux pour les équipes RH. Par où commencer ? De quels outils concrets dispose-t-on ? Où s’arrête la responsabilité de l’employeur ? J’insiste régulièrement sur le caractère accessible et progressif des objectifs qui y sont liés. Débuter, de manière pragmatique, par doter les collaborateurs des savoirs clés, et amorcer la formation de ses managers permet de bâtir des fondations solides.» 

Les ressources humaines sont invitées à adopter cette vision préventive, en abordant le sujet du bien-être mental comme une priorité stratégique et non comme un tabou. Il s’agit d’ailleurs d’une demande très forte des salariés : 88 % des salariés considèrent que leur employeur est responsable de leur bien-être mental.

Pour finir, il est important de noter que les mesures de prévention suggérées ne sont ni complexes ni coûteuses à mettre en place. Pour initier un changement profond, il est nécessaire in fine de faire évoluer la culture managériale en favorisant le dialogue et la qualité de l'écoute.

Pour en savoir plus : cliquez ici

 

Les intervenant(e)s
Lydia Martin,
Psychologue du travail
Photo : Canva
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