Non. Sans rapport, puisque c’est la question de la prise en charge qui a soulevé le débat. Le rapport de l’Académie de médecine sur le burn out a aussi fait l’objet de toute l’attention des DRH et notamment de la commission nationale « Santé et Qualité de Vie au travail » de l’ANDRH. Ce rapport a mis scientifiquement en évidence la complexité de l’épuisement professionnel. Faire porter la responsabilité de l’épuisement professionnel uniquement sur les organisations, en faisant du burn out une maladie professionnelle, reviendrait ainsi à nier la multiplicité de ces facteurs (profession exercée, soutien hors travail, individu lui-même etc.) et ne permettrait pas la conception et la mise en œuvre de politiques de prévention de la santé globale efficaces.
L’ANDRH a donc considéré qu’il était inopportun de légiférer et plus que jamais nécessaire de poursuivre l’échange de bonnes pratiques en matière de santé/sécurité au travail, associant tous les acteurs de la prévention (médecin du travail et IRP notamment) et prenant en compte la complexité des troubles de la santé, pour développer des plans d’action répondant aux enjeux actuels.
Pour ne pas prendre le problème par la mauvaise lorgnette des coûts, la prévention est donc essentielle.
La députée Charlotte LECOCQ a produit deux rapports portant sur la prévention des risques dans le secteur privé, puis dans le secteur public (preuve, s’il en fallait que les problématiques sont souvent proches…). Pendant que les discussions entre et avec les partenaires sociaux se poursuivent - pour ne pas dire s’enlisent- , le projet ou la promesse d’un « système simplifié, pour une prévention renforcée », tarde à se concrétiser pour les DRH.
Pour autant le sujet est au cœur des préoccupations des DRH comme en atteste ce supplément. Nous avons donc mobilisé notre écosystème pour faire le point sur les sujets qui ont récemment attiré notre attention et proposer des repères et des réponses opérationnelles.