Extrait du numéro de mai de Personnel, la revue de l'ANDRH.
L’illettrisme caractérise des personnes qui ont été scolarisées en France et qui ont mal acquis les compétences de base (lecture, écriture, calcul, numérique). L’illettrisme est différent de l’analphabétisme, qui concerne des personnes n’ayant jamais été scolarisées. 2 500 000 personnes âgées de 18 à 65 ans sont en situation d’illettrisme en France, soit 7% de la population.
L’illectronisme caractérise la situation d’un adulte ne maîtrisant pas les outils numériques usuels pour accéder aux informations, les traiter et agir en autonomie dans la vie courante. Halte aux idées reçues : toutes les branches professionnelles sont concernées par l’illettrisme et l’illectronisme. L’allongement des carrières et les transformations numériques au travail impliquent une vigilance accrue pour les plus de 45 ans.
"La meilleure démarche est de mettre en confiance les salariés concernés en faisant le lien avec la situation de travail."
Pour aborder le sujet, la meilleure démarche est de mettre en confiance les salariés concernés en faisant le lien avec la situation de travail et les difficultés rencontrées pour réaliser les tâches demandées. L’entretien professionnel peut par exemple être un moment propice pour ce type d’échange.
Dans le cadre de ses missions, l'Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme a développé divers outils notamment un guide pour développer les compétences de base des salariés, en partenariat avec l'ANDRH en 2018. L'ANCLI met également à disposition trois modules de formation gratuits et accessibles en ligne, pour mieux comprendre, repérer, agir face aux situations d’illettrisme.
Le socle certifié par CléA (décret du 13 février 2015) est : « L’ensemble des connaissances et des compétences qu’il est utile pour un individu de maîtriser afin de favoriser l’accès à la formation professionnelle et son insertion professionnelle (…). Ces connaissances et compétences sont également utiles à la vie sociale, civique et citoyenne de l’individu. »
Elle permet d’avoir des repères reconnus sur la maîtrise des compétences de base et communs à l’ensemble des branches professionnelles, de motiver les salariés peu qualifiés à s’engager vers un parcours de formation pour obtenir une certification professionnelle. Elle permet aussi de garantir l’adaptabilité des salariés aux évolutions des postes de travail et leur montée en compétences et en responsabilité.