Le rapport de l’Académie de médecine sur le burn out a fait l’objet de toute l’attention des DRH et notamment des commissions nationales « Santé et Qualité de Vie au travail » de l’ANDRH.
Ce rapport permet d’éclairer les débats en cours sur la reconnaissance du Burn out comme maladie professionnelle.
Il met scientifiquement en évidence la complexité de l’épuisement professionnel.
« Les facteurs étiologiques du burnout sont ceux des risques psycho-sociaux (exigences du travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie, manque de soutien social et de reconnaissance, conflits de valeur, insécurité de l’emploi et du travail) et ceux liés à la personnalité du sujet, des facteurs individuels pouvant être déterminants de vulnérabilité. … Elle ne doit pas pour autant méconnaitre les facteurs de risques inhérents au sujet lui-même (neuroticisme, surinvestissement, antécédents psychopathologiques). »
Faire porter la responsabilité de l’épuisement professionnel uniquement sur les organisations (faire du burn out une maladie professionnelle) reviendrait ainsi à nier la multiplicité de ces facteurs (profession exercée, soutien hors travail, individu lui-même etc.) et ne permettrait pas la conception et la mise en œuvre de politiques de prévention de la santé globale efficaces.
L’ANDRH considère qu’il est donc plus que jamais nécessaire de poursuivre l’échange de bonnes pratiques en matière de santé/sécurité au travail, associant tous les préventeurs (médecin du travail et IRP notamment) et prenant en compte la complexité des troubles de la santé mentale, pour développer des plans d’action répondant aux enjeux actuels.
L’ANDRH, confortée par le rapport de l’Académie de médecine, considère qu’il est inopportun de légiférer sur le burn out.