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Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail 2025

Depuis 2003, l’Organisation internationale du travail (OIT) a proclamé le 28 avril Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. L’objectif est de promouvoir la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, afin de garantir à tous les travailleurs un environnement de travail sûr et salubre​.

Une priorité croissante en 2025

Le sujet de la santé et sécurité au travail prend une importance grandissante en 2025 au sein des entreprises. La sortie de crise sanitaire a remis en avant la nécessité de protéger la santé des collaborateurs – qu’il s’agisse de sécurité physique (risques d’accidents) ou de santé mentale. Par ailleurs, les entreprises intègrent de plus en plus la prévention des risques psychosociaux (stress, burnout) et l’amélioration des conditions de travail dans leur stratégie RH.

Des chiffres mondiaux et nationaux préoccupants

Les études récentes rappellent la gravité des enjeux. D’après la dernière publication de l’OIT en la matière, on estime dans le monde que près de 3 millions de travailleurs meurent chaque année à cause de leur travail (accidents ou maladies professionnelles)​. L’immense majorité de ces décès – environ 2,6 millions – est due à des maladies professionnelles (maladies cardio-vasculaires, cancers, affections respiratoires liées au travail…)​. Les accidents du travail, quant à eux, provoquent environ 330 000 décès par an​, un chiffre encore important.

En France, la situation demeure préoccupante. En 2024, selon l’assurance maladie, plus de 710 000 accidents du travail ont été enregistré – dont 555 803 ont entraîné un arrêt ou une incapacité de travail, et près de 800 décès sur le lieu de travail. Cela équivaut, chaque jour dans le monde, à plus de 100 blessés graves et 2 morts au travail en moyenne​. La même année, plus de 68 000 maladies professionnelles ont été reconnues en France​, principalement des troubles musculo-squelettiques. La santé mentale, quant à elle, est toujours en nette augmentation.

Le Plan Santé au Travail 2021-2025 : réduire enfin les accidents graves et mortels

Pour accompagner les entreprises, le ministère du Travail a lancé le 4ᵉ Plan Santé au Travail (PST4) pour 2021-2025. Parmi ses priorités phares : lutter contre les accidents graves et mortels, en s'attaquant aux causes racines.

Le PST4 prévoit :

  • De renforcer la culture de prévention au sein des entreprises, en particulier les TPE-PME.
  • De mieux cibler les publics à risque (jeunes travailleurs, intérimaires, salariés des petites structures, travailleurs détachés).
  • D'agir sur les principaux facteurs d’accidents : travail en hauteur, risques routiers, manutention manuelle, etc.
  • D’encourager la formation systématique à la prévention et l'analyse approfondie des accidents pour éviter leur répétition.

L’ambition est claire : faire baisser durablement le nombre d'accidents graves, en intervenant en amont par une évaluation rigoureuse des risques et une organisation du travail plus sécurisée.

Quelques bonnes pratiques RH

ace à ces défis, les professionnels des ressources humaines ont un rôle clé à jouer pour améliorer la sécurité et la santé au travail. Voici quelques bonnes pratiques à mettre en œuvre :

  • Promouvoir une culture de prévention : impliquer la direction et les managers pour faire de la sécurité une valeur d’entreprise, communiquer régulièrement sur les bonnes pratiques et encourager le droit de retrait en cas de danger.
  • Évaluer et maîtriser les risques : tenir à jour le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et mettre en place des plans d’actions correctives pour anticiper les nouveaux risques (intensification de l’usage des outils numériques, expositions à des produits chimiques, risques psychosociaux) et d’adapter les postes de travail en conséquence.
  • Former et sensibiliser les collaborateurs : organiser des formations régulières à la sécurité (gestes et postures, port des EPI, protocoles d’urgence, etc.) et des campagnes de sensibilisation. Les nouveaux collaborateurs et les jeunes travailleurs, notamment, doivent bénéficier d’un accompagnement renforcé.
  • Suivre les indicateurs et analyser les accidents : chaque accident (même bénin) ou incident évité de justesse, doit faire l’objet d’une analyse afin d’en tirer des leçons. Le suivi des indicateurs AT/MP (accidents du travail et maladies pro) permet de cibler les actions de prévention sur les postes ou situations à risque.
  • Améliorer la qualité de vie au travail :  agir sur l’organisation du travail (horaires, charge de travail, télétravail) pour réduire la fatigue et le stress, facteurs aggravants d’accidents et de maladies. Il est également conseillé d’associer les salariés (via le CSE, les référents sécurité) aux démarches de prévention, pour une approche participative.

Investir dans la santé et la sécurité des employés est plus que jamais une nécessité. Il en va du bien-être des travailleurs, de la conformité légale de l’entreprise, mais aussi de sa performance durable. Adopter une démarche proactive en matière de SST permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de renforcer l’engagement et la confiance de tous au sein de l’organisation.

Pour aller plus loin :

Photo : Canva
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