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Le dry January / défi de janvier, un défi d’équipe à relever

Après les festivités de fin d’année vient le temps des résolutions. Le dry January alias le mois sans alcool, est une pratique qui nous vient du Royaume-Uni. Il s’agit de s’abstenir de consommer de l’alcool durant tout un mois afin de bénéficier de nombreux avantages. Relèverez-vous le défi dans votre organisation ?
Sommaire

Une consommation d’alcool en hausse depuis le début de la crise sanitaire

En France, ce sont environ 5 millions de personnes qui boivent de l’alcool tous les jours et 31% des français dépassent les seuils recommandés par Santé Publique France en consommant en moyenne plus de 12 verres d’alcool par semaine. De plus, la prise excessive d’alcool causerait près de 49 000 décès annuels et l’alcool est le 2ème facteur de risque de cancers évitables.

Fait notable : 17% des Français déclarent boire davantage d’alcool depuis le début de la crise sanitaire.

Dans ce contexte, consommer de l’alcool de manière excessive peut aussi avoir des conséquences sous-estimées sur la vie professionnelle, affectant la QVT :

  • absentéisme, arrêts maladie et retards,
  • perte de productivité,
  • incidents ou accidents professionnels
  • des conflits ou des comportements agressifs au sein des équipes.

Le dry january pour sensibiliser et se poser les bonnes questions sur sa consommation

Profiter du dry january pour sensibiliser l’ensemble des collaborateurs de l’organisation, c’est donc une manière d’anticiper et d’assurer la sécurité et le bien-être au travail de toute l’équipe.

Pour les collaborateurs qui acceptent de relever le défi, c’est l’opportunité de tirer profit :

  • d’un sommeil amélioré donc plus d’énergie,
  • d’une perte de poids,
  • d’une économie d’argent,
  • d’un point sur sa consommation et son rapport personnel à l’alcool,
  • d’une meilleure santé puisque l’arrêt durant un mois fait un bien considérable au corps,

Pour l’équipe c’est un moyen de :

  • renforcer l’esprit d’équipe et le sentiment collectif de victoire et de fierté,
  • soutenir les membres de l’équipe afin d’aller jusqu’au bout du défi.

C’est aussi l’occasion pour l’organisation d’aborder le sujet de l’alcool au travail d’une manière plus détendue. 

Relever ce défi en équipe c’est l’opportunité de resserrer les liens, tout en apportant un réel bienfait santé sur le long terme. Alors pourquoi ne pas profiter du mois de janvier pour mettre en place une politique RH concernant l’alcool au sein de vos organisations ?

Une occasion de clarifier le positionnement de l’organisation concernant l’alcool

Certes, il ne s’agit pas d’engager une discussion moralisatrice sur la consommation d’alcool, ni de s’immiscer dans la vie privée des salariés mais plutôt d’anticiper certains comportements entrainant des dysfonctionnements. En effet sur le lieu de travail, la consommation d’alcool peut se présenter à l’occasion d’évènements récurrents ou exceptionnels. 

Prévenir alors les comportements addictifs ou les risques par une politique claire permet donc à chacun de se baser sur un référentiel commun dans l’organisation, de savoir à qui s’adresser et quelles sont les procédures à suivre.

Ainsi l’entreprise demeure dans son rôle de garant de la sécurité et de la protection de la santé physique et mentale des travailleurs.

L’éclairage d’Hervé Martini, secrétaire général, de l’association Addictions France

  • Quelles sont vos constats concernant l’alcool et la vie professionnelle ?

Hervé Martini : L’alcool est le premier produit  psychoactif licite consommé par un bon nombre de personnes. Il est également présent dans le monde de l'entreprise, sauf mention contraire dans le règlement intérieur, il est possible de consommer de l'alcool. Du fait de la particularité de ce produit, le code du travail stipule des mentions spécifiques encadrant strictement sa consommation en milieu professionnel.

  • Comment accompagner en douceur les salariés dans ce défi ?

HM : L’idée n’est pas d’instaurer la peur mais de faire réfléchir, de faire un bilan à ce moment-là et de rester ludique. 

Le défi de janvier est une opportunité d’en parler et de s’adresser à l’ensemble des salariés. En effet, toutes les catégories socio-professionnelles et tous les genres peuvent être touchés par un usage dangereux de l’alcool. 

Ainsi, sensibiliser sur les bienfaits d’une pause dans sa consommation d’alcool, interroger chacun sur son rapport à l’alcool permet d’avoir une émulation en équipe et de susciter des discussions sur le sujet. Pour cela il est possible d’organiser des campagnes d’affichages ou de lancer le défi au même moment que les journées de sécurité. Il est prouvé d’ailleurs que cela diminue les arrêts maladie. C’est donc un investissement qui en vaut la peine.

  • Comment agir si finalement on constate des addictions à l’alcool parmi les salariés pendant ce dry january ?

HM : Lorsque le manager repère des difficultés avec l’alcool, il convient d’ouvrir le dialogue avec le salarié concerné. 

Il est aussi possible d’organiser pour lui une visite médicale avec les services de santé au travail. L’avantage pour le salarié, c’est que la confidentialité lors de cette visite médicale est garantie. Il est aussi possible de l’inviter à consulter son médecin traitant sur ce sujet ou bien de faire appel à des associations spécifiques qui peuvent aussi intervenir dans l’organisation pour sensibiliser davantage sur la question.

Pour aller plus loin

À Télécharger
Les conduites addictives de la population active
2,67 Mo
Dossier de presse - Le Défi de Janvier
1,42 Mo
Les intervenant(e)s
Hervé Martini,
secrétaire général de l’association Addictions France, addictologue et médecin collaborateur en santé au travail (ALSMT)
photo : Canva
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