L’éco-anxiété est une notion utilisée pour la première fois en 1990, puis théorisée à partir de 1997 par la chercheuse Véronique Lapaige.
Cette notion est largement reprise dans la presse écrite en France à l’été 2019, à la suite de deux vagues de chaleur exceptionnelles.
Elle peut se définir comme une anxiété liée au changement climatique et à ses impacts (pollution, réchauffement…) mais ne bénéficie pas d’une définition qui fasse consensus.
Elle se définit comme une anxiété d’anticipation, c’est-à-dire d’une forte inquiétude pour l’avenir.
Elle se compose de plusieurs sentiments (impuissance, perte de contrôle, perte de sens), et d’émotions négatives : colère, notamment à destination des pouvoirs publics et des entreprises, ou encore tristesse et résignation.
L’éco-anxiété n’est pas à considérer comme une « maladie mentale », même si elle peut avoir des impacts sur la santé psychologique : angoisse, émotions négatives…
Le terme « d’éco-anxiété » est parfois remis en cause. Certains considèrent qu’il s’agit plutôt d’une lucidité sur l’avenir et d’une étape nécessaire pour agir.
D’après les recherches, les personnes éco-anxieuses sont plutôt :
Etant donné l’absence de définition partagée, il n’existe pas aujourd’hui de chiffres fiables sur la proportion d’"éco-anxieux" dans la population.
Cependant, 59% des jeunes de 16 à 25 ans se déclarent « inquiets de la trajectoire climatique dans laquelle nous sommes engagés » .
Ce phénomène doit être perçu à sa juste mesure : comme un risque pour la santé qui tend à se développer, notamment au sein de la jeune génération.
Il est pertinent d’inclure dès maintenant le phénomène d’éco-anxiété dans votre DUERP.
La prise de conscience écologique de vos collaborateurs peut notamment intervenir à l’issue de modules de sensibilisation dans le cadre de votre politique RSE.
Cette notion est également à intégrer dans la politique de prévention des risques psycho-sociaux de votre structure.
Les dissonances entre les valeurs affichées de votre structure et la réalité de son impact sur le climat peuvent nourrir le sentiment d’éco-anxiété.
Si vous communiquez, assurez-vous qu’il n’y ait pas d’écart entre les engagements et les actes !