La réforme de l’assurance chômage semble nécessaire mais ne permettra pas de répondre aux problèmes de recrutement que traversent les entreprises. Les travailleurs expérimentés constituent un vivier de compétences à ne pas négliger.
Pour préserver la santé des demandeurs d’emploi, l’ANDRH propose d’étendre le suivi des services de Santé au Travail aux personnes au chômage. La corrélation entre chômage et dégradation de la santé est clairement établie. Elle se traduit par une aggravation des risques d’accidents, de maladies chroniques, d’addictions ou de problème de santé mentale. Plus la période de chômage s’allonge, plus les risques augmentent. Les seniors étant particulièrement touchés par des phénomènes de chômage de longue durée, ils sont une cible privilégiée des mesures de prévention et de maintien de la santé.
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Les seniors représentent un million de personnes au chômage. L’ANDRH propose de lancer un plan, sur le modèle du plan « Un jeune, une solution », intitulé « Un travailleur expérimenté, une solution ».
Ce plan pourrait comprendre :
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Pour favoriser un retour à l’emploi rapide, il faut chercher une meilleure adéquation de la formation et des compétences avec les besoins des entreprises pour les travailleurs expérimentés. L’ANDRH propose de rendre la formation accessible à tous les plus de 55 ans dès l’inscription à Pôle Emploi et non plus à l’issue de la période d’indemnisation. Un abondement automatique du compte CPF à partir de 50 ans favoriserait la formation tout au long de la vie pour contrer l’obsolescence des compétences.
Les seniors ne doivent pas être les grands oubliés de la reprise. L’ANDRH propose une mesure de bonus-malus des CDD des personnes âgés de plus de 55 ans afin de favoriser leur recrutement. Ces CDD pourraient également être exclus du champ de calcul du recours au CDD prévu dans le projet de réforme de l’assurance chômage.